Noble breton, il serait né au manoir familial de même nom situé à Plouarzel, aux abords des falaises escarpées de la pointe de Corsen.
L’absence de documents ne permet pas de préciser sa date de naissance qui se situerait vers 1470. Il entrera dans l’Histoire de la Bretagne sous le nom de Primauguet.

Pirate ou corsaire ?

Hervé de Portzmoguer était un hardi navigateur et capitaine de navire. Il se livrait à la course sur mer pour le compte du roi de France et parfois pour son compte personnel et celui de son équipage. Il sera d’ailleurs poursuivi à ce sujet pour piraterie. Il capturait des navires ennemis et se saisissait de leur cargaison. Il sillonnait les mers et s’attaquait surtout aux navires anglais à la grande colère de l’Amirauté britannique qui n’arrivait pas à se saisir de sa personne.

La confiance de la reine

Ses exploits étaient parvenus à la cour du roi de France où son nom avait été francisé en Primauguet. Sa renommée parviendra aux oreilles de Anne de Bretagne, reine de France, qui le rencontrera à Morlaix au cours de son voyage en Bretagne en 1505. Elle lui confiera alors le commandement du remarquable navire qu’elle avait fait construire dans la baie de Morlaix; La Marie-Cordelière
Avec ce superbe navire construit par Nicolas de Coetanlem neveu de Jehan de Coetanlem, Primauguet va continuer à harceler les navires de la marine britannique qui, à titre de représailles, va profiter de sa présence dans le golfe de Gascogne pour effectuer un débarquement près de son manoir à Plouarzel afin de le détruire en totalité.

Une fête à bord

Plus tard, le 10 août 1512, le navire était en escale à Brest. Une fête avait lieu à bord et parmi les invités figuraient de nombreux représentants de la noblesse bretonne. On signale alors une escadre anglaise se dirigeant sur Brest. C’est le branle-bas de combat. Les navires disponibles appareillent et beaucoup d’invités de Primauguet décident de rester à bord.
La bataille sera rude au large de la pointe Saint Mathieu. La Marie-Cordelière mettra rapidement deux navires anglais hors service et se lancera à l’abordage du plus puissant navire anglais; Le Régent. Le combat est inégal.

Une fin glorieuse

Au cours du corps à corps le navire anglais recevra des renforts venus des autres navires tandis que la Marie-Cordelière est seule et son équipage est décimé petit à petit. Soudain, une formidable explosion éventre les deux navires accrochés l’un à l’autre et projette dans tous les sens débris et combattants. On dénombrera 2000 victimes dont Primauguet et de nombreux membres de la noblesse bretonne. Cette explosion mettra fin à cette bataille navale.
La marine militaire française honorera la mémoire de Primauguet en donnant son nom successivement à six navires dont le dernier mis en service en 1986 est parrainé par le canton de Saint-Renan.
Les recherches de l’épave de la Marie-Cordelière sont restées vaines jusqu’à ce jour.

 


les commentaires sont fermes.

  • Mots clés

  • Suivez-nous sur :