Le 27 septembre 1748, une ordonnance royale supprime le corps des galères pour le réunir à celui de la marine. Les galériens sont alors répartis entre BREST et TOULON, ce qui nécessite la construction d’un bâtiment approprié à Brest.

La conception

Cette construction est décidée en 1750 et elle est confiée au Brestois CHOQUET de LINDU (1712-1790) ingénieur en chef de la Marine. Celui-ci va réaliser de 1750 à 1752, dans l’enceinte de l’arsenal militaire, un bâtiment imposant et majestueux répondant à un triple but.

Le rôle

* maintenir aisément la police

* éviter l’évasion des bagnards

* fournir les besoins indispensables à la vie

La disposition

Le bagne de Choquet du Lindu, d’une longueur de 250 mètres environ, est conçu pour recevoir 2000 bagnards, répartis en 4 salles, entre le rez de chaussée et le 1er étage. Les salles sont disposées, par moitié, de chaque côté d’un pavillon central destiné à l’administration et au logement des officiers, tandis que les deux pavillons d’extrémité sont destinés aux bas-officiers. Une porte avec un corps de garde, donne accès à une cour et permet le contrôle des sorties pour éviter toute tentative d’évasion. A chaque extrémité de la cour se tiennent les lavoirs où les bagnards lavent leur linge.

Les accès

Avant d’accéder à la cour, il faut pénétrer dans l’enceinte de l’arsenal par la porte de la corderie, plus couramment appelée porte du bagne. Une vaste cour délimitée par de hauts murs pour éviter toute communication avec l’extérieur, existe à l’arrière du bâtiment. Elle comporte un certain nombre de cabanes ouvertes du toit au sol. C’est dans ces baraques que les bagnards négocient avec le public les produits qu’ils sont autorisés à fabriquer. Les artisans de la ville, cordonniers, tisserands, graveurs, menuisiers, etc… considèrent que ce commerce leur fait une concurrence déloyale.

Vers 1810 on chante «LA COMPLAINTE DES GALERIENS»

Ceux qui visitent le bagne

n’s’vont jamais sans acheter

Avec le produit de l’aubaine

Nous nous arrosons l’gosier

La fin du bagne

En 1852, les bagnards sont transférés au bagne de Guyane et le bagne de Brest est fermé définitivement en 1858. Durant cette période, il a reçu 70 000 bagnards. Le bâtiment est alors désaffecté et transformé en magasin pour les besoins de l’arsenal. Gravement endommagé durant le siège de Brest en août et septembre 1944, le bagne est rasé en 1947 pour répondre aux exigences de reconstruction de la ville incluant notamment la création du Boulevard Jean Moulin.

 

 

 

 

 

 

 

 

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