L’expression « château d’eau » fait son entrée dans la langue française en 1704. Elle désigne alors les ouvrages de la famille du castellum hérité des Romains. Ces derniers avaient atteint une parfaite maîtrise de l’adduction d’eau grâce à leurs aqueducs. Le château d’eau fait partie de la famille des réservoirs d’eau, il est un élément important du réseau de distribution. Lorsque la topographie permet de disposer d’un point haut pour construire un réservoir au sol, c’est cette solution qui est en général choisie.

      Si le terrain ne présente pas de point assez haut, le concepteur du réseau a le choix entre un château d’eau (réservoir surélevé) et un réservoir au sol alimentant un surpresseur. En zone urbaine les quantités d’eau à fournir sont telles, que le choix se porte généralement sur un réseau surpressé.

Il est composé de deux parties principales : la cuve et le support de la cuve appelé tour.

 

Il remplit une double fonction, constituer un réservoir tampon entre la production d’eau et la distribution aux consommateurs et livrer l’eau. La production d’eau doit se faire le plus régulièrement possible alors que la livraison est soumise à la demande des usagers. Quel que soit le moment de la journée et la hauteur de la demande en eau, il faut que chaque utilisateur bénéficie d’un débit correct.

Dans la mesure du possible ces réservoirs sont placés en hauteur afin qu’ils se situent au-dessus du plus haut des robinets à desservir. La distribution de l’eau va pouvoir utiliser le phénomène naturel des vases communicants pour alimenter le réseau de distribution.

 

Le château d’eau est avant tout un réservoir surélevé, seule l’absence d’un relief suffisamment élevé impose de construire ce dernier sur une tour.

Le remplissage du réservoir se fait par pompe d’alimentation de façon automatique pour maintenir un niveau constant dans le réservoir.

Le château d’eau, en activité ou pas, tient une place importante dans le paysage. Il a été souvent décrié car il occasionnerait une « pollution visuelle » mais l’expérience montre qu’il demeure une solution économique, fiable, qu’il peut être esthétique et qu’il rend de nombreux services en offrant un point haut pour la région.

Même si la plupart du temps la majorité des personnes ne le voit plus ou ne veulent plus le voir, d’autres ont pensé à l’embellir ou à l’utiliser pour d’autres usages que l’eau. Il est principalement utilisé comme point géodésique par l’IGN et peut servir de support aux antennes-relais (pompiers, radios locales, téléphonie mobile, etc.), mais également comme support de peintures monumentales.

Aujourd’hui, lorsqu’il arrive en fin de vie, il est quelque peu délaissé mais certains ont pensé à lui donner une nouvelle vie et à le reconvertir soit en bâtiment public, soit en logements, restaurant, etc.

Une extrapolation prudente sur la totalité du territoire métropolitain situerait à 16 000 le nombre total de châteaux d’eau. On connaît plus précisément la population des baleines de par les océans du monde que celle des châteaux d’eau en France.

Source internet

 

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