C’est au cours du XVIIIe siècle que l’arsenal de Brest atteindra l’aspect général qui sera le sien jusqu’aux destructions dues à la guerre de 1939-1945. On le doit à l’ingénieur ANTOINE CHOQUET DU LINDU, né à Brest le 7 novembre 1712.

Artisan d’une œuvre colossale

Nommé sous ingénieur des bâtiments de la Marine en 1743, il sera nommé ingénieur en 1746 et prendra alors la charge des bâtiments civils. A cette époque l’arsenal se situe entre l’anse de Troulan (bassin de Tourville) et l’anse de Pontaniou. Devant le développement des activités maritimes, il devenait indispensable d’augmenter les capacités de l’arsenal: Choquet du Lindu sera l’artisan d’une œuvre colossale.

En collaboration avec l’ingénieur en chef OLLIVIER il participe à la construction des cales de Bordenave, à la reconstruction des bâtiments du secteur de Pontaniou, à la construction du Magasin Général et de son horloge qui rythmera la vie de l’Arsenal, ainsi que à la construction de la corderie haute.

Constructeur du bagne de Brest

 En 1748, suite à la suppression du corps des galères, 2000 forçats doivent être affectés à Brest. Il est envisagé alors de créer un bâtiment spécialisé pour les loger.

Le projet de bagne de Choquet du Lindu est approuvé par le ministre et les travaux s’effectueront de 1749 à 1751.

Absorbé par la construction de bâtiments fonctionnels, Choquet du Lindu saura leur appliquer une architecture d’une rare élégance, très personnelle.

La fin d’une œuvre

Membre de l’académie de Marine crée en 1753, à l’initiative du capitaine de vaisseau « BIGOT DE MOROGUES», Choquet du Lindu devient en 1767 ingénieur en chef des ouvrages des ports et des arsenaux de marine, titulaire de la croix de Saint-Louis (ordre militaire crée par Louis XIV). Il cesse ses activités en 1782 et décède le 7 octobre 1790.

Les remarquables bâtiments de l’arsenal, alignés le long des quais et portant sa marque ne résisteront pas au combats de la guerre de 1939-1945. La dernière construction à disparaître sera celle du bagne dont les ruines majestueuses seront rasées en 1947 pour faire place à l’actuel Boulevard Jean Moulin.

Une rue de la ville de Brest porte le nom de ce talentueux architecte.

 

 

 

 

 

 

 

Une Reponse plus loin.

  1. […] temps des bâtiments de Choquet du Lindu avant le conflit de […]

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